Le , par Anne Le Gal - Société Temesis Accessibilité
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Le parcours de Benoît pourrait ressembler à celui de nombreux intégrateurs web. Diplômé en 2015 d’une licence professionnelle « webmestre », il débute sa carrière dans une agence à Caen comme webdesigner et intégrateur. Il enchaîne ensuite avec une expérience de quatre ans à Paris dans une start-up de 400 personnes rachetée ensuite par un grand groupe, où il délaisse progressivement le webdesign pour perfectionner son expertise en intégration. À l’époque, l’accessibilité n’est pour lui qu’une « petite musique » entendue dès ses études lors des conférences Paris Web, où il assiste notamment aux interventions d’Aurélien Lévy et d’autres experts de Temesis.
Mais un déclic va changer sa trajectoire : une sensibilisation à l’accessibilité numérique : Ça a été une claque
. Lui qui appliquait jusque-là des bonnes pratiques sans toujours en percevoir l’utilité, découvre tout à coup leur impact réel pour les utilisateurs.
« C’est la première fois que je comprenais à quoi servait concrètement ce que je codais. »
À travers l’accessibilité, il trouve du sens à son métier.
Cette prise de conscience déclenche chez Benoît une passion grandissante pour le sujet. Il intègre l’accessibilité dans les projets sur lesquels il travaille. Et commence à partager sur Twitter des illustrations simples pour vulgariser l’accessibilité numérique. C’est ainsi qu’il se fait repérer par Olivier Keul, codirecteur du service accessibilité de Temesis, qui l’invite à rejoindre l’agence en septembre 2021.
« Avant d’arriver chez Temesis, je pensais avoir un bon niveau en accessibilité. J’ai vite compris que je n’étais qu’au début du chemin. »
Ce qui le marque à son arrivée, c’est l’accompagnement étroit par des consultants plus expérimentés. Il apprend à leurs côtés, progresse, prend confiance.
« C’est une chance énorme d’être formé dans une équipe aussi experte et bienveillante. »
Après une première année dédiée aux audits, il accompagne aujourd’hui un client dans le secteur bancaire quatre jours par semaine. Un travail fait de diplomatie et de pédagogie.
« Mon rôle, ce n’est pas d’être le gendarme de l’accessibilité, mais d’accompagner, de faire avancer les choses en douceur, de créer des déclics. »
Cette approche reflète ses valeurs profondes : l’esprit d’équipe, l’envie d’être utile, et surtout, la conviction que la transmission est plus puissante que la contrainte - même s’il reconnaît que les deux ont leur importance. Une inclination sans doute héritée de ses parents, tous deux enseignants.
« Former, expliquer, encourager… c’est ce qui me plaît le plus. »
Aujourd’hui, Benoît se sent à sa place dans un métier qui conjugue technicité, utilité et engagement. Un métier à la fois concret et profondément humain, qui donne du sens à ses journées. Et si un jour, le monde devait se passer d’internet ? Je cultiverai un potager
, répond-il dans un sourire. En attendant, quand il n’est pas sur les chemins de terre avec son vélo sur son temps libre, c’est à faire pousser les graines de l’accessibilité dans les grandes organisations qu’il consacre son énergie.