Le rôle du numérique dans les enjeux de sobriété énergétique

Le , par Christophe Clouzeau - Écoconception

Le gouvernement français a présenté le 06 octobre 2022 les 7 grands points et les 30 mesures de son plan de sobriété énergétique, pour faire face à la transition écologique et aux prix de l’énergie, dont :

« Limiter l’usages des écrans en débranchant tous les écrans non essentiels (halls, selfs, …) et en les supprimant lorsque cela est possible »

capture écran de la vidéo du ministre de la transformation et de la fonction publique, Stanislas Guerini, le 06 octobre 2022

capture écran de la vidéo du ministre de la transformation et de la fonction publique, Stanislas Guerini, le 06 octobre 2022, présentant des mesures d’économies d’énergie qui s’appliqueront aux fonctionnaires dans le cadre du plan gouvernemental de sobriété énergétique

Des mesures d’exemplarité vis-à-vis des citoyens ?

En réalité, tous les écrans sont concernés.
Au delà des écrans “de halls et de selfs”, la mesure peut (doit ?) tout à fait s’étendre aux écrans publicitaires, d’affichage de menus, de tarifications, d’horaires ou autres, déployés quotidiennement à la vue du citoyen. Globalement, tout le monde est impliqué dans cette mesure puisque le numérique est partout et qu’il est abondamment dépendant des écrans. Mais l’abondance, c’est finie !

La réflexion à mener ici est plus largement liée à l’usage global du numérique car son empreinte dépasse l’énergie seule et qu’elle intègre d’autres impacts dont il faut observer leurs indicateurs : eau, gaz à effet de serre (GES), ressources abiotiques, etc. Impacts méconnus, parfois sous-estimés au détriment d’autres secteurs comme l’aviation civile qui subit régulièrement la foudre médiatique. Certes, à raison, mais le numérique produit déjà plus de GES que l’aéronautique et cela ne cesse d’augmenter…

OUI ! le numérique a un rôle à jouer dans la sobriété clairement communiquée aujourd’hui et connue du grand public ; c’est là tout l’enjeux et la responsabilité pour les professionnels de ce secteur qui doivent, par envie, par opportunisme ou par contrainte, mener une démarche d’écoconception et plus largement de numérique responsable. Cette démarche contribue à réduire l’empreinte du numérique en luttant contre le renouvellement de nos matériels, la ‘fameuse obsolescence’ qui est la source majeure de ses impacts.

Pour en savoir davantage, voici le PDF du plan de sobriété (50 pages - 7,5 Mo) :
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/dp-plan-sobriete.pdf
Les recommandations numériques à destination des entreprises sont page 21.